Un label « bio » océanien en germe


La CPS (Communauté du Pacifique Sud) travaille sur un projet de label bio qui pourrait être opérationnel dès l’année prochaine.

Eviter le recours aux produits chimiques de synthèse et valoriser la culture océanienne traditionnelle. Telles sont les deux principales idées qui ont conduit la CPS (Communauté du Pacifique Sud) à mettre sur pied un groupe de travail régional pour réfléchir à la mise en place d’un label « bio » océanien. Le projet a été présenté samedi matin à la CPS, devant les représentants d’associations environnementales telles que Action Biosphère et Ensemble pour la planète, ou bien encore de ceux de l’UFC-Que choisir.
« A l’instar du reste du monde, l’agriculture calédonienne n’échappe pas à l’utilisation de substances dangereuses pour l’organisme », a souligné Guy Forhinger, président d’Action Biosphère avant une présentation édifiante des conséquences sanitaires que peut provoquer l’emploi des pesticides sur l’être humain (multiplication des cancers, malformations congénitales etc.)

Valoriser la production traditionnelle

Ce projet de label « bio » serait donc une solution alternative sur les étals calédoniens, pour ceux qui souhaitent consommer autrement. Judith Van Eijnatten, de la division des ressources terrestre à la CPS, en a présenté les principales caractéristiques. Le cahier des charges est en cours d’élaboration. « L’utilisation des produits chimiques pour la culture de ces produits estampillés bio serait bien entendue proscrite », précise cependant Judith Van Eijnatten. Pour le reste, un atelier régional devrait se réunir à la fin du mois pour détailler plus précisément les contraintes de cette culture alternative, qui permettrait également de « valoriser la production traditionnelle mélanésienne de taros, d’ignames ou autre, qui s’approche déjà d’une culture bio », conclut la représentante de la CPS.