20 novembre 2008 : Analyse de résidus de pesticides sur Fruits et Légumes
Le test UFC / EPLP :
Analyse en octobre 2008 de 5 échantillons de fruits et légumes par un laboratoire certifié de Nouvelle-Zélande.
Provenance des échantillons :
Marché municipal : fraises, choux de Chine, oignons
Supermarché : carottes, pommes de terre
LMR : Limite Maximale de Résidus
Une protection partielle du consommateur repose sur le respect de la LMR qui correspond au niveau maximum « de résidus que l’on peut s’attendre à trouver dans un produit alimentaire après application d’un pesticide conformément aux bonnes pratiques agricoles » (OMS).
des FRAISES HORS NORMES
Deux dépassements de LMR sur notre échantillon de Fraises:
CARBENDAZIME : taux de 1,1 mg/kg, 10 fois supérieur à la LMR locale/européenne (0,1mg/kg).
Carbendazime : Fongicide systémique, interdit sur les fruits et légumes en Europe depuis 2007. Toxicité aigue T. Peut causer des altérations génétiques héréditaires, altérer la fertilité et atteindre le fœtus. Néfaste pour l’environnement aquatique. Il fait partie des 30 retraits décidés par la France en 2008.
CHLOROTALONIL : taux de 0,6 mg/kg très supérieur à LMR locale (0, 01 mg/kg)
Chlorothalonil : Utilisé en grandes cultures. Les récipients doivent être traités comme déchets dangereux. Très toxique T+ : effets irréversibles (ACTA), polluant l’air (AASQA).
Un « cocktail » de pesticides : bien qu’inférieures aux LMR, on trouve des traces de Iprodione, Pyrimethanil, Triadimenol, soit 5 pesticides en tout, dont les effets s’ajoutent et parfois se multiplient.
DES Pommes de terre AVEC DU PROPHAM
PROPHAM : taux de 2,1 mg/kg, 4 fois supérieur à la LMR locale ( 0,5 mg/kg).
Le Propham est un anti-germinatif interdit en Nouvelle-Calédonie et en Métropole.
LIMITES du PLAN de SURVEILLANCE de la DAVAR
La Davar a déjà identifié en 2007 des excès de Carbendazime et de Chlorotalonil sur fraises (3 dépassements pour 10 échantillons) : en 2008 le problème est toujours là.
Le Plan de surveillance des pesticides homologués/autorisés manque donc d’efficacité.
De 2006 à 2007 les dépassements de LMR (pour tomates et salades) se sont accrus de 50 %.
Les agriculteurs suivis, choisis parmi les plus « professionnels », sont informés des visites et des fruits et légumes allant faire l’objet de prélèvements.
En 2007, pas de test durant la saison chaude alors que les traitements s’intensifient.
Depuis 1996, aucune contravention n’a été dressée pour dépassement de LMR.
Ce laxisme inquiète. La surveillance n’exclut pas des contrôles, à faire faire par des services différents.
Nous redemandons d’interdire le Carbendazime et les pesticides non autorisés en Europe.
La santé publique est en jeu.