les Nouvelles Calédoniennes du 1 aout 2009 Le sauvetage du cagou s’organise |
Pour sauver l’espèce emblématique de la Nouvelle-Calédonie toujours menacée d’extinction, un plan d’action pour la sauvegarde du cagou a été mis sur pied l’an dernier. Les premières actions se concrétisent. Associant les provinces Sud et Nord et une dizaine d’organismes et associations locaux et internationaux, comme la Société calédonienne d’ornithologie, l’Association pour la sauvegarde de la nature ou encore le WWF, le Pasc, élaboré en 2008 a pris réellement son essor en avril de cette année avec le recrutement de Sophie Rouys, en charge de la coordination du programme et de la recherche de financements complémentaires à ceux assurés par les provinces et le WWF. Réunis jeudi dernier au parc de la Rivière Bleue, haut lieu s’il en est de la sauvegarde du cagou avec aujourd’hui plus de 600 de ces oiseaux en liberté, les membres du Pasc ont réalisé leur premier bilan d’étape et défini les axes de travail pour les mois à venir. Les premières actions portant la signature Pasc leur ont ainsi été présentées par la coordinatrice. Il s’agit essentiellement d’opérations de communication et de sensibilisation, avec création d’un logo et d’un poster, ainsi que d’actions pédagogiques en direction des jeunes avec un stand animé dans le cadre des Jeudis du centre-ville. Donner la priorité au recensement des populations de cagous et à leur répartition géographique Pour l’avenir immédiat maintenant, c’est au recensement des populations de cagous et à leur répartition géographique sur l’ensemble de la Grande Terre que le Pasc veut donner la priorité. Une tâche ardue puisque les habitats potentiels sont la plupart du temps très difficiles d’accès et que, d’autre part, les cagous ne chantent pas tous les jours. Ce qui complique évidemment leur repérage. D’où la présence à ce premier bilan d’étape de Douglas Quin, une universitaire américaine spécialiste en bio-acoustique. Cette méthode, qui met en œuvre des enregistreurs automatiques à disposer dans les forêts, pourrait s’avérer particulièrement bien adaptée à la situation. C’est en tout cas ce que devront confirmer des tests sur le terrain. Quoi qu’il en soit, ce que souhaitent maintenant les partenaires du Pasc, c’est avant tout mettre au point une méthode unique d’évaluation des populations de cagous à l’usage de tous les recenseurs, de manière à pouvoir disposer de résultats fiables et homogènes. |
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