pesticides en Nouvelle-Calédonie

Communiqué de presse  (29 mai 2009)

                              
            Pesticides agricoles 
       Une décision de justice qui nous réjouit, mais…

En ordonnant de suspendre sans délai les autorisations d’importer et de distribuer six pesticides agricoles interdits en France/Europe,
 le juge a reconnu une urgence, et donc un risque immédiat pour les utilisateurs et consommateurs calédoniens et/ou pour l’environnement.
Mais ce n’est qu’une étape, pour faire annuler définitivement des réhomologations qui n’ont pas de base légale.  

Surtout, il reste beaucoup d’autres substances à risque. 
Malgré deux années d’efforts pédagogiques, il faut surmonter les procédures douteuses et les résistances au changement de nos interlocuteurs, politiques ou techniciens (1). 
Nous voulons voir développer en Nouvelle Calédonie des techniques agricoles durables, biologiques et intégrées. 
Les pesticides les plus nocifs, ceux interdits en Europe ou dans l’Hexagone, ne doivent plus avoir droit de cité ici.  
Il existe des méthodes alternatives à l’utilisation de ces substances ; 
et, pour les inconditionnels de la chimie de synthèse, des pesticides de substitution moins toxiques : certains sont déjà importés sur le Territoire... 

Il ne s’agit donc pas de menacer la production agricole locale, mais de la réorienter judicieusement en préservant la santé des Calédoniens et la qualité de leur environnement. 
Les produits importés doivent naturellement être soumis eux aussi à des cahiers des charges et faire l’objet de contrôles. Nous le demandons.

L’homologation en Nouvelle Zélande ou en Australie ne signifie pas absence de danger.
Pour  évaluer la toxicité des expositions chroniques à ces produits,  
la France continentale et l’Europe ont consacré des années d’études et des budgets considérables, moins à la portée de nos voisins. 
Et l’on ne cesse de découvrir de nouveaux effets néfastes (2). 

Exemple : l’Endosulfan, extrêmement toxique (3), dont nous réclamons l’interdiction depuis 2007 :
- l’Australie en réserve la délivrance et l’usage aux professionnels formés et habilités ; ici, il est en vente libre...
- fin 2008, la Nouvelle Zélande a décidé d’en faire cesser tout usage sans délai. 
Etait-il pour autant sans danger auparavant ? 

Le nouveau gouvernement aura t-il, très vite, une meilleure écoute sur ce dossier brulant ? 


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(1) explications dans notre communiqué de presse du 22 mai 2009 ( en PJ)

(2) Au vu des études les plus récentes, les LMR (limites maximales de résidus) sont remises en cause : 
des effets sur le cycle cellulaire ont été observés à des concentrations 100 000 fois inférieures à celles considérées comme présentant un risque acceptable. 
Attention : il s’agit bien de risque acceptable et  pas d’absence de risque !

(3) A ce propos, voir :
http://translate.google.com/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://en.wikipedia.org/wiki/Endosulfan&prev=/translate_s%3Fhl%3Dfr%26q%3Daustralia%2Bendosulfan%2Buses%26sl%3Dfr%26tl%3Den


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